Transport : le marché ferroviaire en 2019
Quelle est la place du marché ferroviaire français en Europe et quelles ont été les conséquences de la crise sanitaire sur l’offre de transport ? Les premiers indicateurs du marché ferroviaire français pour l’année 2019 publiés le 22 juillet 2020 par l’Autorité de régulation des transports (ATR) apporte des éléments de réponse.
Le panorama du secteur ferroviaire publié par l’ART se compose :
- des premiers chiffres du bilan ferroviaire français pour 2019 avec un point sur les conséquences de la crise sanitaire de 2020 ;
- d’une enquête auprès des usagers des trains à grande vitesse (TGV) et d’une comparaison de la France et d’autres pays européens (Allemagne, Royaume-Uni, Italie, Espagne, Belgique, Suisse et Suède).
Le point sur les conséquences de la crise sanitaire montre une réduction des circulations pendant la période de confinement, réduite à 7% de l’offre mesurée en 2019 pour les trains aptes à la grande vitesse.
Un réseau ferroviaire en rénovation
Depuis fin 2015, les rénovations du réseau ferroviaire français ont réduit l’âge moyen des voies de 31 à 29 ans en 2019.
Le montant des dépenses d’entretien, de renouvellement, d’amélioration et d’investissement du réseau français a atteint, entre 2014 et 2016, 273 000 euros par kilomètre de ligne en moyenne, autant qu’en Italie (269 000 euros) et plus qu’en Espagne (179 000 euros) et en Allemagne (158 000 euros).
En France, les travaux de rénovation et de maintenance ont conduit à la construction de voies pour les Lignes à Grande Vitesse (LGV) et, à l’inverse, près de 1 000 km de voies des « petites lignes » (catégories 7 à 9 du SNCF Réseau) ont été supprimées et 140 gares d’intérêt local fermées.
Les gares d’intérêt régional représentent plus de 60 % de la fréquentation
Le réseau français, deuxième plus long réseau ferroviaire d’Europe
Le réseau ferré français représente 12,5% du réseau de l’ensemble des pays membres de l’association Independent Regulator’s Group-rail regroupant 28 régulateurs ferroviaires indépendants.
Avec près de 29 000 km de lignes, le réseau ferroviaire français est le deuxième plus long en Europe après l’Allemagne (39 000 km). La France compte, avec l’Espagne, les longueurs de LGV les plus importantes (respectivement 2 640 km soit 9% de son réseau total et 2 675 km soit 17%) et figurent parmi les pays avec les dépenses les plus importantes pour ce type de ligne.
Le réseau français est l’un des moins « circulés » avec un nombre de 45 circulations quotidiennes par kilomètre de ligne contre 54 pour la moyenne des pays membres de l’IRG-rail. La densité de son maillage ferroviaire se situe autour de la moyenne avec 5,2 km de lignes pour 100 km2.
Le transport ferroviaire français de marchandises représente 10% de la part modale (exprimée en tonnes-kilomètre) du fret ferroviaire européen (plus de trois fois inférieur à la Suisse et à la Suède). Le Gouvernement a annoncé son soutien au secteur du fret ferroviaire avec une série de mesures pour pallier les conséquences de la crise sanitaire : réduction des tarifs de péage (13% du revenu des entreprises ferroviaires françaises sont consacrés aux frais de péages) et création de nouvelles autoroutes ferroviaires. L’objectif est de porter la part française du fret ferroviaire à 18% du marché européen d’ici à 2030.
SOURCE : https://www.vie-publique.fr/en-bref/275544-transport-le-marche-ferroviaire-en-2019